• Parler de la pluie et du beau temps : ne rien se dire, échanger des banalités.

    Exemples.

    « Les vacances ? 40° à l’ombre pendant un mois. GE-NIAL. Et vous ? La canicule ? Vous avez du souffrir ! »

    Sous-titrage : pendant que des blaireaux dans ton genre marinaient dans leur jus, moi et mon ego étions loin du quotidien, à jouer à la pétanque avec d’autres blaireaux, mais d’ailleurs, des blaireaux exotiques, donc plus intéressants. J’ai les moyens, la belle vie, des projets. Je ne suis pas condamné à adresser la parole à Madame Gonzalez la concierge au mois d’août, moi !

    Sous-titrage deuxième niveau : ça t’apprendra à faire l’intéressant quand on se croise dans les escaliers, que tu me tiens la jambe pendant des plombes pour me parler de toi.

    Epilogue : faut qu’il abrège : rendez-vous chez le dermato pour ce coup de soleil géant qui le fait souffrir un martyr.


    « Il va pleuvoir, mon dos me fait souffrir ».

    Sous-titrage premier niveau : si vous voulez je vous raconte ma vie.

    Sous-titrage premier niveau alternatif : je te vois venir, tu vas me demander de sortir les poubelles !

    Sous-titrage deuxième niveau : faites attention à moi, moi aussi j’ai des problèmes mais les journalistes de voici ne sont pas intéressés !

    Sous-titrage Troisième niveau : j’ai le droit d’être acariâtre, bête et méchant. De toute façon on ne tape pas sur un blessé ? Non ?

    Epilogue : aller se plaindre au bar des anciens de la marine que les jeunes aujourd’hui ne font plus attention aux gens qui les entourent. Ca peut rapporter une tournée, ça.

     

    Vous pensez toujours que c’est parler pour ne rien dire ?

    Le bulletin météo est l’émission télé la plus regardée.


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  • Pour relancer l’emploi, il faut de la croissance.
    Pour avoir de la croissance, il faut que les gens consomment.
    Les gens rêvent de consommer du loisir.

    Donc,

    Plus les gens consommeront de loisirs, plus ils travailleront,
    N’ayant plus le temps pour leurs loisirs,
    Donc la consommation s’effondrera,
    Donc le chômage va monter…

     C’était juste un clin d’œil à certaines explications en apparence pleines de bon sens mais en définitive simplistes que nous assènent avec grand sérieux nos grands spécialistes de la conjoncture.


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  • Parfois la vie se complique subitement. Une erreur de lecture sur un agenda pas à jour et vous voilà condamné, en l’absence de don d’ubiquité, à choisir entre deux lieux, entre deux actes, pour un seul instant.
    La logique étant impuissante à trancher le dilemme dans le délai très bref qui m’était imparti, il devint nécessaire d’en appeler au hasard.
    Je savais avoir sur moi une pièce jaune idéale pour jouer à pile ou face avec mon destin du moment, mais cela peut-être compliqué, ça aussi, surtout en hiver.
    Surtout faire les choses dans l’ordre.
    Primo : sortir mon mouchoir doucement, des fois que l’instrument des dieux y ait trouvé refuge.
    Non, d’abord enlever mes gants, encore que des doigts transis ne valent guère mieux, pour la prestidigitation, qu’une double épaisseur de laine insensibilisante.
    Les gants donc, puis le mouchoir (pas de pièce à ce stade), et enfin la p… Tiens, non, la girafe en peluche de ma filleule adorée. Curieux qu’elle se trouve là. Bref, l’énigme de sa présence attendrait. Hop, dans l’autre poche. Revenons à la pièce. Encore raté, ce sont mes clefs qui constituent l’ultime trésor de ce côté-ci de mon blouson.
    Je mis la main dans l’autre poche. Bon, la girafe : retourne de l’autre côté. Rien d’autre. La poche intérieure ? L’heure du dernier bus avant retard irrattrapable approche.
    Vite il fait froid ! Le mouchoir ! Atchaaa ! Il était temps.
    Tiens, mon livre !...
    Cling.
    Flûte la pièce se fait la malle. Où donc ? Mes lunettes, illico ! Aussitôt sorties de l’étui, aussitôt embuées…
    Ca m’énerve prodigieusement…
    J’ai toujours sur moi des gelules calmantes.
    Dans quelle poche ?
    Alors, la girafe…


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  • Lui



    Il s'achète un Jean dès que les nouveaux modèles sortent.

    Adopte le sportswear à la mode.
    Porte les chaussures à la mode.
    Sent le parfum à la mode.
    Ressemble à l'acteur à la mode.
    Angoisse de ne pas connaître le dernier tube à la mode.
    Sort dans les boîtes à la mode.
    Toise les autres pour vérifier qu'ils ont bien vu qu'il est à la mode.
    Ce n'est plus un humain.
    C'est un produit dérivé...

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  • Si tu persévères à vouloir monter quand la facilité de la descente devient tentante,
    Si tu sais t'appuyer sur les pierres sûres de ton chemin sans craindre celles qui partent sous tes pieds,
    Si tu supportes le froid de ton âme et la solitude de ton coeur,
    Si tu sais tendre la main pour aider ou être aider à franchir le pas suivant,
    Si tu ne t'égares pas dans le nuage de tes doutes,
    Peut-être qu'au-delà, en haut, tu retrouveras le soleil et l'émerveillement de la vie.


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